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- 15 avril 2022
En 1867, le célèbre auteur américain Mark Twain a visité le pays d’Israël (la Palestine, comme on l’appelait). Il a visité le pays et a écrit ses observations dans son livre à grand tirage “Innocents Abroad“. Il a utilisé les mots “peu pittoresque”, “inesthétique” et “désolé” pour décrire ce qu’il a vu. Twain a écrit :
“La Palestine est assise dans le sac et la cendre…. désolée et mal aimée.”
Innocents Abroad
Twain a écrit à propos de la vallée de Jezreel :
“Des scènes émouvantes … ne se produisent plus dans la vallée. Il n’y a pas un seul village solitaire sur toute son étendue – pas sur une distance de trente miles dans les deux directions. Il y a deux ou trois petits groupes de tentes bédouines, mais pas une seule habitation permanente. On peut parcourir dix miles dans les environs et ne pas voir dix êtres humains”.
Innocents Abroad
Il a décrit la Galilée comme suit :
“Le genre de solitude qui rend morne… Venez en Galilée pour cela… ces déserts sans peuple, ces monticules rouillés de stérilité, qui jamais, jamais ne secouent l’éclat de leurs contours durs, et s’estompent et s’évanouissent dans une perspective vague ; cette ruine mélancolique de Capharnaüm : ce stupide village de Tibériade, assoupi sous ses six palmiers funèbres… “
Innocents Abroad
Mont Tabor …
“se tient solitaire … [dans une] plaine silencieuse … une désolation … nous n’avons jamais vu un être humain sur toute la route … à peine un arbre ou un arbuste nulle part. Même l’olivier et le cactus, ces amis rapides d’un sol sans valeur, avaient presque déserté le pays”.
Innocents Abroad
Terre dévastée ou “coulant de lait et de miel” ?
Mark Twain était particulièrement troublé parce que ce qu’il voyait ne correspondait pas du tout à ce qu’il avait lu dans la Bible, selon laquelle des rois puissants régnaient sur les peuples, des multitudes de gens se rassemblaient autour de Jésus, et ce qui était décrit à de nombreuses reprises dans la Bible comme.. :
Tu leur as donné ce pays,
Jérémie 32 : 22
Que tu avais juré à leurs pères de leur donner,
Pays où coulent le lait et le miel.
Qu’est-il donc arrivé à la terre ?
C’est ce que Jésus a dit et fait en ce mardi – troisième jour de la Semaine de la Passion – qui l’explique. Jésus a utilisé des expressions pleines de symbolisme et de critiques virulentes à l’égard des gens de son époque. Ce faisant, il a fait preuve d’un talent dramatique dont nous sommes régulièrement témoins aujourd’hui de la part de certains de ses compatriotes juifs aussi doués que lui.
Des critiques pleins d’esprit et de talent : du présent au passé
Bill Maher, Seth Rogen, Ivan Urgant et Sasha Baron Cohen excellent dans la mise en scène de critiques acerbes, de drames ironiques et de dénonciations symboliques, étant parmi les plus talentueux et célèbres actuellement.
Bill Maher, animateur de Real Time with Bill Maher, une émission de fin de soirée très populaire aux États-Unis, pratique la satire politique et sociale sans retenue.
Seth Rogen, comédien et cinéaste canadien, a acquis une notoriété unique avec son film The Interview, dans lequel il met en scène des journalistes qui tentent d’assassiner le dictateur nord-coréen Kim Jung-un.
La Corée du Nord a menacé de représailles “impitoyables” si le film n’était pas retiré. La controverse a fait connaître Rogen pour sa capacité à taquiner le dictateur nord-coréen.
Sasha Baron Cohen, le célèbre satiriste britannique qui, à travers ses alter ego Borat, le journaliste kazakh, Bruno, le journaliste de mode autrichien homosexuel, et le général Aladeen dans The Dictator, a mis en colère tant de groupes que Cohen a dû renforcer son service de sécurité.
Ivan Urgant, l’animateur de l’émission de télévision russe de fin de soirée la plus populaire, a vu son émission Evening Urgant annulée parce qu’il avait critiqué l’invasion russe de l’Ukraine.
Outre leurs critiques satiriques renommées, ces quatre partagent un héritage juif. Ils montrent que malgré leur rareté, les satiristes juifs excellent parmi les meilleurs dans ce genre dramatique.
Jésus était aussi un maître de la critique, mais sa critique ce jour-là a eu un impact bien plus grand sur l’histoire que la satire éphémère des critiques modernes. Cette critique a fasciné Mark Twain des siècles plus tard.
Le conflit qui menace Jésus
Nous passons d’abord en revue la semaine, puis nous regardons ce qu’il a fait ce jour-là.
Jésus était entré à Jérusalem le dimanche, comme cela avait été prophétisé, et avait ensuite purifié le Temple le lundi. Ensuite, les chefs juifs ont prévu de le tuer. Mais ce ne sera pas simple.
Dieu avait choisi Jésus comme son agneau de la Pâque lorsque Jésus est entré dans le Temple le lundi 10 Nisan. La Torah précise ce qu’il faut faire des agneaux de la Pâque sélectionnés.
6 Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois; et toute l’assemblée d’Israël l’immolera entre les deux soirs.
Exode 12 : 6
Tandis que les gens prenaient soin de leurs agneaux de la Pâque, Dieu prenait soin de Son agneau de la Pâque. Les ennemis de Jésus ne pouvaient donc pas (encore) l’atteindre. L’Évangile rapporte ensuite ce que Jésus a fait le lendemain, le mardi, troisième jour de la Semaine de la Passion.
Jésus maudit un figuier
17 Et, les ayant laissés, il sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit.
18 Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. 19 Voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha; mais il n’y trouva que des feuilles, et il lui dit: Que jamais fruit ne naisse de toi! Et à l’instant le figuier sécha.
Matthieu 21 : 17-19
Pourquoi a-t-il fait cela ?
Qu’est-ce que cela signifie ?
Les disciples étaient stupéfaits, ce qui a amené Jésus à faire une déclaration déconcertante sur le fait de jeter des montagnes dans la mer.
20 Les disciples, qui virent cela, furent étonnés, et dirent: Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant? 21 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. 22 Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez.
Matthieu 21 : 20-22
La signification du figuier
Les anciens prophètes nous l’expliquent. Remarquez ici comment les prophètes hébreux ont utilisé le figuier pour représenter le jugement sur Israël :
Le prophète Osée est allé plus loin, en utilisant le figuier pour représenter et maudire Israël :
J’ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert,
Osée 9 : 10
J’ai vu vos pères comme les premiers fruits d’un figuier;
Mais ils sont allés vers Baal-Peor,
Ils se sont consacrés à l’infâme idole,
Et ils sont devenus abominables comme l’objet de leur amour.
Ephraïm (Israël) est frappé, sa racine est devenue sèche;
Osée 9 : 16-17
Ils ne porteront plus de fruit;
Et s’ils ont des enfants,
Je ferai périr les objets de leur tendresse.
17 Mon Dieu les rejettera, parce qu’ils ne l’ont pas écouté,
Et ils seront errants parmi les nations.
La destruction de Jérusalem en 586 avant notre ère a accompli cette malédiction et celle de Moïse (voir l’histoire du peuple juif ici).
Lorsque Jésus a maudit le figuier, il a symboliquement annoncé une autre destruction à venir de Jérusalem et l’exil des Juifs de leur pays. Il les a de nouveau maudits pour qu’ils s’exilent.
Après avoir maudit le figuier, Jésus est retourné dans le Temple, enseignant, débattant et clarifiant sa malédiction, en particulier à l’égard des dirigeants juifs. L’Évangile le rapporte de la manière suivante.
La malédiction demeure
L’histoire nous apprend que cette destruction de Jérusalem et de son Temple, ainsi que l’expulsion des Juifs vers un exil mondial, ont eu lieu en l’an 70 de l’ère moderne.
La destruction du Temple en 70 de notre ère a entraîné le dépérissement d’Israël. Il est ensuite resté desséché pendant des milliers d’années.
Cette malédiction ne réside pas seulement dans les pages de la narration de l’Évangile. Nous pouvons vérifier qu’elle s’est produite dans l’histoire. Cette malédiction flétrissante prononcée par Jésus a duré de nombreuses générations. Les gens de son époque l’ont ignoré jusqu’à leur destruction.
La malédiction à expirer
Plus tard, Jésus a précisé comment cette malédiction se produirait et combien de temps elle durerait.
24 Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis.
Luc 21 : 24
Il a enseigné que sa malédiction (l’exil et le contrôle de Jérusalem par les païens) ne durerait que “jusqu’à ce que les temps des nations (non-Juifs) soient accomplis”. Il a donc laissé entendre que sa malédiction expirerait, ce qu’il a expliqué plus en détail le 4e jour.
Libération de la malédiction
Cette chronologie retrace l’histoire du peuple juif, avec plus de détails ici. Pour arriver à notre époque, la chronologie montre la fin de l’exil. En 1948, l’État moderne d’Israël a été fondé sur la base d’une déclaration des Nations Unies. Lors de la guerre des six jours de 1967, la ville de Jérusalem, aujourd’hui capitale d’Israël, a été reconquise. L’actualité nous montre que les “temps des nations” touchent à leur fin.
Le début et l’expiration de la malédiction de Jésus, proférée symboliquement au figuier et expliquée ensuite à ses auditeurs, ne sont pas restés une simple fiction dans les pages de l’Évangile. Ces événements sont vérifiables et font aujourd’hui les manchettes des journaux (par exemple, les États-Unis ont transféré leur ambassade à Jérusalem). Jésus a enseigné profondément, il a exprimé son autorité sur la nature et nous voyons maintenant que sa malédiction a laissé son empreinte sur sa nation pendant des milliers d’années. Nous l’ignorons à nos risques et périls.
Résumé du 3ème jour
Le tableau mis à jour montre que Jésus maudit le figuier le troisième jour, le mardi, alors qu’il est choisi comme l’agneau sélectionné par Dieu. Nous voyons qu’au jour 4, il annonce son retour prochain, pour réparer de nombreux torts.
Post-scriptum sur la malédiction du jour 3
Les Juifs ont la réputation d’être à la pointe dans de nombreux domaines de l’activité humaine. Cette réputation s’applique aussi bien aux Israéliens qu’aux membres de la diaspora juive mondiale. Ce n’est toutefois pas le cas dans le domaine de l’agriculture. Seuls les Juifs israéliens portent ce signe distinctif. Israël s’est forgé une réputation durement gagnée de leader en matière de technologie agricole. Cela a commencé lorsque les Juifs ont fait leur émigration vers la Palestine, il y a plus de cent ans. Ils ont alors formé des kibboutzim et des moshav (essentiellement différents types de fermes communales coopératives). Le nord de la Galilée était marécageux, les collines de Judée étaient rocheuses et le sud était désertique. La terre était exactement comme Mark Twain l’avait vécue et décrite. Les premiers colons ont donc dû assécher des marais infestés par la malaria, défricher des terres et apprendre à irriguer.
La verdure dans le désert d’aujourd’hui
Aujourd’hui, Israël est un leader mondial en matière de technologie d’irrigation au goutte-à-goutte, cultivant et exportant de nombreux fruits, légumes, céréales et produits laitiers. Cela est vrai en dépit du fait qu’Israël n’est pas naturellement propice à l’agriculture. Plus de la moitié du territoire est un désert naturel. Le manque d’eau étant un problème majeur et permanent dans ce pays, les agriculteurs israéliens sont devenus des leaders mondiaux en matière de technologie d’irrigation.
Au cours de la dernière génération, les agriculteurs israéliens ont réussi à transformer la terre d’un paysage stérile et flétri en un panorama de verdure. La vue satellite de Google Maps le montre, en comparant les frontières qu’ils partagent avec leurs voisins. Le quatrième jour, Jésus a prophétisé que cela se produirait, ce qui revêt une signification particulière.